Sélectionner une page

Pierre d’alun – En savoir plus : 100% naturelle, quel danger…?

Un peu d’histoire

Depuis plusieurs millénaires avant Jésus Christ, les propriétés de la pierre dl’alun de potassium sont connues.
Dés l’antiquité, la pierre d’alun est utilisée en cosmétique. En effet, les Grecs et le Romains recherchent déjà ses propriétés.

Mais ses usages sont bien plus variées. C’est ainsi que les agriculteurs, tanneurs, et encore médecins utilisent au quotidien cette pierre « magique ».

Véritable industrie à part entière, jusqu’au milieu du 19éme siècle. L’alun sera remplacé au fil du temps par les produits créés par l’industrie chimique. C’est à partir des années 90, que cette matière première naturelle est redécouverte.

L’alun en question

Malgré plus de 2000 ans d’utilisation en cosmétique sans qu’il soit fait état de risques. La pierre d’alun est aujourd’hui remise en cause.

Tout d’abord qu’est ce que l ‘alun. L’alun de Potassium est le seul et vrai alun naturel. Contrairement à l’alun d’ammonium qui est un alun de synthèse.
« L’alun se produit naturellement en plusieurs lieux … Il se forme par la réaction des substances sulfureuses, alumineuses et alcalines. Il effleurit à la surface du sol mêlé avec d’autres terres. On le trouve ainsi abondamment dans les déserts de l’Egypte» (D’après un article paru en 1835).

L’alun d’origine naturelle est obtenu à partir d’un minerai extrait d’une carrière d’alunite. Le minerai est ensuite purifié et les impuretés sont retirées grâce aux multiples filtrations naturelles opérées. Une recristallisation dans l’eau lui donne sa forme définitive avec une pureté proche de 100 %. Une fois ces étapes réalisées, c’est cette forme d’alun qui est utilisée pour la réalisation des cosmétiques des Laboratoires OSMA.

L’alun : danger ?

Nous avons pu constater, la mise en cause de la pierre d’alun en tant que sel d’aluminium, et donc en tant que produit dangereux pour la santé.
Nous avons pu lire, des conclusions comme : une personne utilisant de la pierre d’alun présente des traces d’aluminium dans ses urines donc la pierre d’alun passe en grande quantité dans l’organisme.

A titre d’information l’aluminium est un métal ubiquitaire. C’est à dire présent à peu prés partout dans notre environnement (eau, air, alimentation…). Il est donc clair que tirer de telles conclusions ne peut faire foi de preuve scientifique.
En effet, il n’est aucunement fait preuve que les traces d’aluminium retrouvées proviennent de la pierre d’alun et non d’autres habitudes quotidiennes des personnes testées.

En tant que dernier façonnier français de pierres d’alun depuis 1957, nous n’avons jamais caché la présence d’un sulfate d’aluminium dans la pierre d’alun naturelle. Néanmoins, cela nécessite quelques précisions.

Il est d’ailleurs intéressant de constater que les médias ne font aucune lumière sur les études tendant à prouver l’innocuite des sels d’aluminium utilisés dans les déodorants.

L’alun : quel part d’aluminium ?

Le pourcentage d’aluminium dans la Pierre d’alun naturelle des Laboratoires Osma, est une part très réduite de sa composition.
De plus, l’utilisation de la Pierre d’Alun des Laboratoires Osma doit s’utiliser en mouillant la pierre. Par conséquent, le produit qui est déposé sur la peau contient une part infime d’aluminium (inférieur au seuil toléré par l’ANSM).

Pourcentage_d_aluminium_dans_l_alun_appliqué.pdf

iconpdf

De plus, la pierre d’alun est un sulfate double, de potassium et d’aluminium. Elle est donc assimilée à une typologie de sels d’aluminium mais différente des chlorhydrates d’aluminium. La distinction entre les deux est très importante car non seulement la solubilité est différente mais également la taille des molécules.

Est-ce que les sels d’aluminium sont dangereux ?

Dans un rapport conjoint de l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) – l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) – l’INVS (Institut de Veille Sanitaire) en novembre 2003 les conclusions formulées en 1997 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sont confortées. En l’état actuel des connaissances, les sels d’aluminium utilisés dans les produits cosmétiques ne peuvent pas être considérés comme cancérigènes. Ce rapport établit également qu’ « en l’état actuel des connaissances, aucune relation causale ne peut être raisonnablement envisagée » avec la maladie d’Alzheimer.

Le 16 décembre 2004, les experts de la Commission de Cosmétologie de l’AFSSAPS se sont prononcés « en faveur de l’innocuité des produits cosmétiques contenant de l’aluminium ».

Des expertises encourangeantes

En 2008, un groupe d’experts reconnus a fait l’analyse des données scientifiques disponibles sur le sujet. Leur conclusion, parue dans le Bulletin du Cancer, est sans équivoque. Elle confirme celle des autorités de santé. C’est à dire qu’ il n’existe aucune preuve scientifique qui viendrait cautionner l’hypothèse d’un lien entre cancer du sein et utilisation des sels d’aluminium.

« La conclusion du groupe d’experts rejoint celles des autorités de santé françaises et américaines. Après analyse de la littérature disponible sur le sujet, aucune preuve scientifique en faveur de l’hypothèse n’engage à poursuivre sur cette voie de recherche ».

Enfin, plusieurs organismes de recherche sur le cancer (Cancer Research UK, The American Cancer Society) ont confirmé, ces deux dernières années, que les antitranspirants (en anglais : antiperspirant) ne peuvent être considérés comme une cause du cancer du sein.

En conclusion, l’analyse des données scientifiques disponibles considérées comme les plus robustes par les autorités de santé publique et les comités d’experts internationaux leur a permis de démontrer qu’aucun élément ne permet d’étayer l’implication des sels d’aluminium dans le cancer du sein ou la maladie d’Alzheimer.

Mais alors pourquoi entends-je dire que les déodorants contenant des sels d’aluminium sont dangereux pour ma santé ?

Car deux études ont été citées récemment par les médias, elles ont été menées à l’Université de Genève ainsi qu’à Poitiers.

L’étude de l’Université de Genève

L’étude de l’Université de Genève est une étude in vitro réalisée sur des lignées de cellules mammaires humaines immortalisées. Son objectif était de rechercher si l’exposition à long terme, de ces cellules aux sels d’aluminium favorisait l’apparition d’un des critères d’identification d’un stade précoce de cancérisation. Après exposition, ces cellules ont été injectées à des souris immuno-déficientes. Les résultats de cette étude montrent que les animaux traités ne développent pas de tumeurs. Les seuls effets observés sont des modifications de certains biomarqueurs, au niveau cellulaire, dont l’extrapolation reste basée sur des hypothèses.

Les auteurs concluent eux-mêmes que leurs résultats ne démontrent pas de lien entre exposition à l’aluminium et cancer du sein. De plus, ils admettent que, dans les tests bactériens actuellement utilisés pour évaluer le potentiel mutagène d’une substance, l’aluminium n’induit aucun effet.

L’étude de Poitiers

Cette étude porte sur un cas isolé d’une personne présentant un taux d’aluminium élevé dans le sang conjugué à une importante fatigue et des douleurs osseuses. Après étude de ce cas, les rédacteurs de l’étude ont conclu que ces troubles étaient liés à l’utilisation d’un déodorant contenant des chlorhydrates d’aluminium.
Il ne s’agit que de l’observation d’un cas isolé. D’autres cas similaires n’ayant jamais été rapportés dans la littérature scientifique depuis cette publication en 2004. Elle n’a donc aucune valeur d’un point de vue épidémiologique.

D’un point de vue général, l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé (ANAES) a publié un guide permettant aux scientifiques d’analyser de manière critique les articles et études sélectionnés et définir leur niveau de preuve en fonction de la méthodologie. Cet outil est utilisé par la Haute Autorité de Santé (HAS) dans ses propres travaux. Sur une échelle qui va de 1 à 5 (5 correspondant au plus faible niveau de preuve), l’étude de Poitiers se situe en bas de l’échelle de preuve scientifique (niveau 4). Il est donc étonnant que les auteurs parlent de preuve irréfutable !

Est-ce que la pierre d’alun des Laboratoires Osma présente un quelconque risque de toxicité ?

Il n’a à ce jour pu être fait la preuve du passage trans cutané de l’alun lors de son utilisation cosmétique. En effet, il semble qu’au contact avec l’eau, la pierre d’alun va libérer tous les ions qui la composent à savoir les ions potassium, des ions sulfate et de l’hydroxyde d’aluminium. L’hydroxyde d’aluminium très peu soluble va rester en surface de la peau et va alors agir comme une barrière contre la sudation.

Contrairement à ce qu’a pu être dit, il n’est pas certain que les ions lactate contenus dans la sueur puissent entraîner la solubilité de l’hydroxyde d’aluminium de par une différence de potentiel négative.

De plus, de par son effet astringent, l’alun déposé sur la peau va immédiatement agir sur les pores de la peau en réduisant leur taille.
Ainsi, sur une peau non lésée, toute pénétration trans cutanée de la pierre d’alun des Laboratoires Osma est exclue. Et sur une peau lésée, le potentiel passage est jugé infinitésimal.

Pour confirmer cette hypothése, il suffit de prendre une douche parés utilisation de l’alun et constatez dans ce cas son inefficacité, preuve que l’alun dépose reste en surface de la peau.

Absorption cutanée?

Pour information et pour une éventuelle comparaison. En partant d’une absorption par le corps de 100% de la pierre d’alun appliquée sur la peau (ce qui est impossible !), avec une utilisation journalière, on applique au maximum 140 milligrammes d’alun sur la peau. Ceci donne une quantité d’ion aluminium inférieure à 8 milligrammes par jour. Cette quantité qui serait absorbée demeure inférieure à l’apport hebdomadaire d’aluminium tolérable par l’alimentation de 17mg/jour (pour une personne pesant 60kg), préconisé l’Organisation Mondiale de la Santé.