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Toutes les études le montrent les produits et cosmétiques BIO ont depuis plusieurs années le vent en poupe, mais les chiffres de vente connaissent ces derniers mois une évolution encore plus rapide.

S’il est exact que les consommateurs montrent une appétence de plus en plus grandes pour des produits qu’ils considèrent comme naturels, il existe parfois une différence voire un fossé entre les contraintes d’un produit certifié et la compréhension des consommateurs.

Le BIO

A ce jour et depuis plusieurs années, la cosmétique revendiquant le terme BIO est encadrée par des règlements, chartes précis et disponibles au grand public.

L’apposition d’un logo comme celui de Cosmébio, reconnu par 65% des consommateurs, est soumis à plusieurs contraintes :

  • L’utilisation d’un minimum de 95% d’ingrédients d’origine naturels
  • La présence d’au moins 20% d’ingrédients issus de l’agriculture biologique, (eaux et minéraux ne sont pas comptabilisés comme Bio car non issu  de « cultures ») eux mêmes certifiés par des organismes indépendants
  • Mais aussi, le fabricant est contraint par une liste d’ingrédients interdits par le cahier des charges Cosmébio.
  • Les packaging sont aussi étudiés pour répondre à des exigences de recyclabilité

Vous trouverez plus d’infos sur https://www.cosmebio.org/fr/nos-dossiers/difference-cosmetiques-bio-naturels/

Mais revenons sur le dernier point, car en plus d’une obligation d’utiliser des ingrédients biologiques la certification des cosmétiques BIO bannit de ces compostions certains ingrédients et c’est là que se fait une grande différence, qui peut d’ailleurs peut entrainer une confusion chez les consommateurs.

Le Naturel

En effet, certains cosmétiques revendiquent leur naturalité avec un haut pourcentage de produits d’origine naturelle mais sans certification, le consommateur n’est pas à l’abri de trouver dans ces produits qui s’auto revendiquent naturels des ingrédients souvent décriés comme silicones, BHT, phénoxyéthanol…

Il existe cependant des certifications comme Cosmos Nat qui assurent au consommateur la véritable « naturalité  » des cosmétiques qu’ils utilisent.

C’est donc en jouant sur le flou existant que certaines marques valorisent un produit naturel, ou 1 ingrédient Bio dans la formule (parmi les 30 la composant 😉 )  sans pour autant que leur produit puisse être certifiable par les autorités agrées.

Autrement dit on assite alors au phénomène du green washing qui consiste à mettre en avant une « formulation naturelle » sans prendre une véritable engament auprès de ses consommateurs.

Difficile pour les utilisateurs de tout comprendre

Cette confusion entretenue par certaines marques, génèrent chez les consommateurs une difficulté a véritablement comprendre ce qu’est un cosmétique BIO, sans compter sur certaines marques qui ne manquent pas de décrier les certifications BIO, qui à leurs yeux limitent l’efficacité des cosmétiques.

Malgré une communication transparente, de la mise à disposition du grand public des cahier des charges, liste des ingrédients interdits, les labels BIO peinent parfois à faire comprendre au grand public, que leur certification est pour l’utilisateur l’assurance d’utiliser un cosmétique crée dans un cadre strict et contrôlé.

D’ailleurs, nous ne pouvons que constater qu’au yeux des consommateurs les marques qui présentent une image naturelle sont souvent loin de proposer des cosmétiques BIO certifiés et parfois même utilisent de nombreux ingrédients controversés.

D’autant plus que les consommateurs sont parfois ignorants des réglementations qui encadrent la mise sur le marché de cosmétiques. Par exemples la première exigence des consommateurs actuels et le fait que leur cosmétique ne soit pas testé sur les animaux. Or cette pratique est interdite en Europe depuis près de 10 ans.

Les consommateurs sont donc souvent « éduqués » par les grandes marques du secteur qui mettent en avant au gré des modes tels ou tels arguments en faveur de leur produits.

Malheureusement, il est souvent difficile pour de petites marques de se faire connaitre du grand public, et de promouvoir des choix forts et contraignants, en face des grandes sociétés qui agissent dans la cosmétique depuis de nombreuses années et qui peuvent promouvoir leur produit à grand frais marketing.

Le marketing, l’arme fatale

Loin de moi de dénigrer le marketing, qui est indispensable dans un univers ultra concurrentiel ou de nombreuses apparaissent et disparaissent chaque année, mais il est important pour le consommateur d’aller parfois plus loin que quelques allégations marketing qui cachent parfois une vérité toute autre.

La cosmétique BIO labellisée, est effectivement une contrainte en terme de formulation, de choix de packaging mais aussi de prix, c’est pourquoi certains font le choix de revendiquer une naturalité sans en passer par les labels.

Néanmoins, nous pouvons constater que la plupart des marques non certifiées et revendiquant leur naturalité, ne peuvent tout simplement la plupart pas faire certifier leur produit, en raison de la présence d’ingrédients interdits (sulfates, silicones…).
Ceci leur permettant de proposer des produits présentant tous las atours de la cosmétique BIO sans les contraintes.

Mais en faisant ce choix il est important de comprendre qu’elles n’apportent pas la même garantie aux consommateurs.

Alors même si la labellisation d’un cosmétique BIO, n’est parfois pas l’assurance d’un produit répondant à vos attentes en terme d’efficacité, il est néanmoins pour les utilisateurs la certitude d’utiliser un produit répondant à des critères précis et bien définis.